Après Djibouti, le président français Emmanuel Macron poursuit sa tournée en Afrique de l’Est par l’Ethiopie, mardi 12 mars. Le pays est endeuillé par le crash du Boeing d’Ethiopian Airlines qui a fait 157 morts, dimanche. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron rencontre le Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, à la tête du pays éthipien depuis avril 2018. Un an après, l’engouement pour Abiy Ahmed est intact dans le pays, en témoignent les autocollants à son effigie que l’on trouve un peu partout dans les rues d’Addis-Abeba. A 42 ans, d’origine chrétienne et musulmane, celui qu’on appelle ici “Docteur” a déjà marqué les esprits. “Quand il est arrivé au pouvoir, son premier travail c’était de faire libérer les journalistes, qui étaient en prison. Et cela, c’est un grand changement pour le pays”, se réjouit un guide touristique francophone.Une croissance économique à 8%Autre acte fondateur : la signature d’un traité de paix historique avec l’Érythrée après des décennies de conflit. Mais pour Kabayo, jeune vendeur de rue d’Addis-Abeba : l’espoir n’est pas seulement politique. “La nouveauté, dit-il, c’est qu’il y a moins d’injustice à tous les niveaux. Jusqu’ici, quand les riches obtiennent quelque chose : cela donne tout de suite lieu à de la corruption. Mai Abiy Ahmed est en train de changer cela. C’est un bon leader pour l’Ethiopie. Je pense que l’économie va suivre et la prochaine génération en profitera.”Avec l’un des taux de croissance les plus forts du monde, 8%, les perspectives sont bonnes. Mais les enjeux sociaux et économiques demeurent énormes, dans ce pays pauvre, le deuxième le plus peuplé d’Afrique, avec plus de 100 millions d’habitants.