Troubles veineux : la puberté, une période à surveiller

Les bouleversements hormonaux liés à la puberté ne sont pas sans effet sur l’insuffisance veineuse. Et certains jeunes souffrent dès l’adolescence de troubles douloureux. Une douleur qu’il faut savoir écouter et prendre en charge au plus tôt pour limiter le risque de complications.

L’hérédité joue un rôle important dans l’insuffisance veineuse. Si vous souffrez de jambes lourdes, si vous avez des varices, il y a de fortes chances pour que vous laissiez ces troubles en héritage à vos enfants. Une raison de plus pour surveiller attentivement leurs jambes…
Pourquoi s’intéresser spécialement à la puberté ?
Le Dr Schadeck, phlébologue, aime à comparer les problématiques dentaires et veineuses. Pour lui, comme pour nous tous, il est naturel d’emmener ses enfants chez le dentiste afin d’effectuer des contrôles préventifs, alors pourquoi ne pas consulter un phlébologue dans le même souci de prévention ? Cela s’impose tout particulièrement lorsque il y a des antécédents familiaux. En effet, on sait aujourd’hui qu’un garçon dont l’un des parents souffre de troubles veineux a 25 % de risque d’en souffrir également. Un chiffre qui passe à 62 % pour les femmes. Lorsque les deux parents sont variqueux, l’enfant a 90 % de risque de connaître les mêmes problèmes.
La puberté et les changements hormonaux qui l’accompagnent peuvent annoncer les premiers troubles veineux. Un déséquilibre entre progestérone et oestrogène peut altérer les parois veineuses. Moins toniques, elles se distendent peu à peu et le sang stagne dans les jambes. Second facteur de risque la mise en place précoce d’une contraception orale chez les très jeunes femmes, elle est susceptible d’aggraver des troubles veineux déjà présents. C’est pourquoi la meilleure solution si vous avez un doute est de consulter. Les examens de dépistage sont indolores et rapides.
Les signes d’alerte
Si aucune hérédité n’entre en jeu et que votre enfant n’a aucun symptôme pas de panique, inutile de courir chez le phlébologue. En revanche, certaines attitudes doivent vous faire penser à des troubles veineux et vous amener à vous interroger.
– Si l’enfant a du mal à rester très longtemps dans une position (debout ou assis) ou s’il doit s’arrêter fréquemment pour s’asseoir lors de longues périodes de marche, course ou sauts ;
– S’il surélève ses jambes de lui même, c’est une façon de soulager l’inconfort en limitant l’effet de la pesanteur sur le sang ;
– S’il adopte spontanément la position allongée à plat ventre pour toutes les activités ludiques ou studieuses (devoirs, jeux, lecture ou encore télévision) ;
– Enfin s’il présente déjà des varicosités (fines veinules rouges ou violacées, apparentes à la surface de la peau) ou même des varices.
Toutes ces raisons doivent raisonnablement vous amener à en parler à votre médecin qui saura vous orienter.
Que faire chez l’adolescent atteint de maladie veineuse ?
Lorsque la maladie est débutante, il n’est pas utile de “traiter“ immédiatement. Le médecin aura tout le loisir de suivre l’évolution de la maladie veineuse et d’intervenir en amont des problèmes. Il indiquera cependant à votre enfant quelques règles simples à suivre : éviter le surpoids, marcher régulièrement, surélever les jambes au possible. En bref respecter une hygiène de vie saine.
Si des traitements devaient être prescrits, les veinotoniques soulagent considérablement les douleurs et le recours à la sclérothérapie est possible pour prévenir l’évolution des varices.
Anne-Aurélie Epis de FleurianClick Here: cheap all stars rugby jersey