Les foyers à l’éthanol sont en vogue actuellement en raison de leur esthétisme et de leur côté “bio“ lié à l’utilisation d’un biocarburant. Cependant, après avoir analysé les appareils disponibles sur le marché en 2008 en collaboration avec l’UFC Que Choisir, la Commission de la Sécurité des Consommateurs (CSC) tire la sonnette d’alarme : l’analyse menée au cours de cette instruction révèle l’étendue importante des risques d’usage de ce type de foyers, aux conséquences graves pour les consommateurs.Les foyers à éthanol sont des sortes de cheminées légères et décoratives que l’on peut encastrer, poser ou accrocher dans n’importe quel endroit de l’appartement ou de la maison, vu que leur installation ne nécessite ni conduit ni insert, contrairement aux cheminées classiques. Le combustible est l’éthanol, ou le bioéthanol, issu de de la fermentation de sucres végétaux (betterave, canne à sucre, mais aussi blé, maïs, colza). Ce combustible ne dégage ni fumée, ni suie, ni odeur de brûlé (hormis une légère odeur d’alcool).
Ces cheminées semblent donc parfaites à première vue (sauf pour le Père Noël, privé de conduit de cheminée pour accéder au sapin, mais c’est une autre histoire…). Pourtant, le danger existe : le bioéthanol est un liquide extrêmement inflammable, exposant les utilisateurs au risque de graves brûlures, comme vient de le démontrer l’analyse de risques de la CSC et une série de tests effectués par le Laboratoire national de métrologie et d’essais. De plus ces appareils peuvent “même rejeter du monoxyde de carbone“, selon la CSC.
Les risques de brûlure, d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone sont particulièrement élevés dans les circonstances suivantes :
– en cas d’utilisation d’un combustible inapproprié à point d’éclair bas comme l’essence ou “l’éthanol 85“ destiné aux véhicules automobiles ;- à l’occasion du remplissage directement depuis un bidon de plus d’un litre ou à l’aide d’une pompe manuelle ou électrique ;- lors du rallumage d’un foyer à éthanol encore chaud ou après stockage du combustible dans l’appareil éteint (vaporisation de l’éthanol à partir de 16° C) ;- si le foyer n’est pas solidement fixé au sol ou sur les murs et à distance de tout élément inflammable (certains appareils se renversent très facilement) ;- en cas de manipulation par des personnes non informées des risques et des consignes d’usage et en particulier par des enfants ;- si l’appareil fonctionne sans une surveillance attentive ;- en cas d’utilisation sur des périodes prolongées, dans des pièces mal ventilées ou, le cas échéant, en cas d’utilisation d’appareils raccordés à des conduits d’évacuation des fumées obstrués ou détériorés.La CSC invite en conséquence les professionnels au retrait et si nécessaire au rappel des foyers ne répondant par à l’exigence générale de sécurité : puissance maximale, modalités d’installation, information sur les risques, présence d’un détecteur de monoxyde de carbone, prescriptions de sécurité (combustibles utilisables, accessoires, habillage). Par ailleurs l’UFC Choisir a demandé au Secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation, Luc Chatel, le retrait voire l’interdiction de la commercialisation de ce type de cheminées design, les qualifiant même de “bombes à retardement“…En pratique si vous avez déjà acquis un de ces foyers à l’éthanol, ne le rallumez pas lorsqu’il est encore chaud, ne stockez pas le carburant à proximité de ce foyer, comme le conseillent l’UFC et la CSC. Ne vous en servez pas s’il risque d’être renversé ou s’il n’est pas équipé d’un dispositif de sécurité de prévention des intoxications (détecteur de monoxyde de carbone). Sources : CSC – Avis relatif à la sécurité des foyers à éthanol – 11 décembre 2008UFC Que Choisir – Cheminées à Ethanol : n’attendons pas que le Père Noël soit passé pour les retirer du marché ! – communiqué du 22 décembre 2008Click Here: cheap Cowboys jersey