La Forme de l’eau : conversation mélomane avec le compositeur Alexandre Desplat

En amont de la sortie de “La Forme de l’eau” de Guillermo del Toro, en salle depuis mercredi, nous avions parlé musique, avec le passionnant compositeur Alexandre Desplat, grand favori pour l’Oscar. A Venise, puis à Paris. Rencontre.

AlloCiné : C’est la première fois que vous collaborez avec Guillermo del Toro. Quels sont les thèmes et les motifs de son cinéma qui vous ont touché et qui vous ont donné envie de travailler avec lui ?

Alexandre Desplat : Guillermo est une personne très cultivée, il est nourri de cinéma, mais aussi beaucoup de littérature, de poésie. C’est quelqu’un qui est tout le temps en mouvement – on retrouve ce mouvement perpétuel dans La Forme de l’eau, la caméra ne s’arrête jamais. Il aime l’émotion au cinéma, avec élégance et tenue, mais qui a aussi un vrai discours politique et humaniste. C’est un discours qui me touche beaucoup et on peut évidemment transposer la fable de La Forme de l’eau à notre époque, même si ça se passe au début des années 1960. Accepter l’autre, aimer l’autre ; c’est une histoire d’amour tellement belle, tellement pure… Avec Guillermo, il n’y a jamais de vulgarité. Le seul autre exemple que je pourrais citer, c’est Pasolini. Chez Pasolini, certaines scènes peuvent être crues, mais il y a toujours une forme de poésie, une délicatesse. Guillermo a cette grâce-là.

On a le sentiment qu’il y a toujours une attente particulière du public concernant la bande originale des films de genre. Qu’en pensez-vous ?

Un des raisons, c’est certainement que dans le film de genre, la musique est exposée. Ce n’est pas un film de dialogues, où la musique devrait se cacher, marcher à pas feutrés. J’écris beaucoup pour ce type de films, d’ailleurs, ça me plaît, j’ai appris beaucoup dans la retenue en travaillant sur des films intimistes, mais un film de genre, évidemment, autorise la musique à être beaucoup plus présente, plus ample, voire étrange, voire à prendre des risques plus grands en ce qui concerne l’instrumentation. Il autorise une dynamique plus grande, aussi.

Est-ce que vous vous sentez plus libre, voire plus heureux, quand vous travaillez sur ce type de films ?

Tout dépend si l’on pense que La Forme de l’eau est un film de genre, et je ne crois pas que ce soit le cas. Je pense que c’est un conte de fées, que c’est une fable. Le film de genre, ce serait un film de monstres, un film de science-fiction… Pour moi, ce n’est pas ça, c’est vraiment une histoire d’amour ! Quoi qu’il en soit, j’ai eu beaucoup de liberté dans cette partition ! Une fois qu’on a défini la feuille de route, il me laisse beaucoup de liberté et quand quelque chose le gêne, je le corrige et c’est normal. Il y a beaucoup de détails qu’on peaufine ensemble, jusqu’à l’enregistrement, où on peut encore modifier des intensités, ou même la tessiture d’un instrument. On est très proches, quand on travaille.

C’est par le cinéma de genre que vous êtes venu à la musique de film, car c’est en découvrant la bande originale de Star Wars – Episode IV, que vous avez pris la décision de devenir compositeur de musique de film. C’est exact ?

Oui, c’est vrai, parce que j’ai entendu pour la première fois une musique qui cristallisait toutes les musiques du vingtième siècle, avec une autre personnalité, celle de John Williams, mais qui avait avalé, digéré, l’écho de Ravel, de Stravinsky, de Prokofiev, de Debussy, avec aussi du jazz et beaucoup d’autres choses. C’était une révélation. Et avec un orchestre symphonique, le London Symphony Orchestra, que j’ai eu la chance maintenant de diriger pour plus de vingt-cinq ou trente films. J’ai eu une véritable fascination pour cette symbiose incroyable obtenue par John Williams.

Dérivons de la science-fiction au cinéma fantastique. Quel est selon le plus grand score de film fantastique jamais composé ?

J’ai envie de parler des partitions de Bernard Herrmann. Le Jour où la terre s’arrêta ou Jason et les Argonautes, ce sont des partitions absolument incroyables, où il prenait des risques insensés d’orchestration, de mélodie. C’est très, très courageux.

Dans le film, on entend une reprise de “La Javanaise”…

Je n’y suis pour rien !

Je voulais quand même savoir quelle était votre histoire avec cette chanson, car on en a tous une…

Elle est très simple, mon histoire avec cette chanson. C’est la version de Claude Nougaro, qui était sur un album qui s’appelait Récréation. C’est une chanson que j’aime beaucoup, mais qui n’est pas particulièrement importante pour moi. Il y a très peu de chansons qui le sont, d’ailleurs, dans la vie. J’en écoute, j’en entends, mais elles n’ont pas vraiment marqué mon histoire d’homme et de musicien.

Jean-Luc Godard disait que si on écoutait seule la musique de ses films, elle ne vaudrait rien. Est-ce que vous considérez d’une certaine manière que la musique de film ne vaut que pour l’ensemble dans lequel elle s’inscrit ?

Jean-Luc Godard oublie de citer Le Mépris et Pierrot le fou par exemple, ou même A bout de souffle, qui sont trois partitions absolument fantastiques qu’on peut écouter sans voir le film. Après, chez Godard, la musique est devenue un objet sonore, ce qui est fantastique et qui a d’ailleurs fait beaucoup l’utilisation de la musique de film. Il se trouve qu’il y a d’autres cinémas qui utilisent la musique et on peut citer des centaines de musiques de film qui ont la qualité musicale suffisante pour être écoutées en dehors du film. On peut citer les musiques de Franz Waxman, de Jerry Goldsmith, Nino Rota.

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Vous êtes très fidèle à certains réalisateurs, comme Wes Anderson, Jacques Audiard, Roman Polanski…

Ou alors ce sont eux qui me sont fidèles ! (Il sourit)

Duquel de ces cinéastes avec qui vous travaillez très régulièrement vous sentez-vous le plus proche artistiquement ?

Je me sens proche de chacun d’eux. Roman Polanski, Jacques Audiard, Wes Anderson, Stephen Frears, Gilles Bourdos, Robert Guédiguian avec qui j’ai fait plusieurs film également. On crée un lien qui devient indéfectible. C’est à la fois un lien artistique, car on parvient à très bien communiquer, et une amitié, qui se tisse et qui demeure. 

Est-ce qu’il y a un certain type de film qu’il vous semble impossible de mettre en musique ?

Je dirais plutôt qu’il y a des films qui ne vont pas m’évoquer un son musical et que je ne vais pas avoir envie de mettre en musique. Un film peut être incompatible avec mon désir de compositeur.

La bande-annonce de La Forme de l’eau, mis en musique par Alexandre Desplat, actuellement en salle :

La Forme de l'eau – The Shape of Water Bande-annonce VO

 

Koyaanisqatsi ressort en salle : pourquoi il faut voir ce chef-d’oeuvre du cinéma expérimental

Koyaanisqatsi, chef-d’oeuvre du cinéma expérimental et premier volet d’une trilogie culte signée Godfrey Reggio, ressort en salle en version restaurée. Une occasion unique de (re)découvrir une oeuvre qui ne ressemble à aucune autre.

Powaqqatsi, Koyaanisqatsi, Naqoyqatsi. Des mots pas loin d’être imprononçables, en plus d’être un cauchemar à orthographier proprement. Et qui vous assureraient au passage un carton plein au Scrabble. La trilogie culte des films “Qatsi” comme on la surnomme, est surtout l’œuvre d’un homme assez secret, un artiste et activiste singulier. Un ancien séminariste, fondateur en 1972 de l’Institute for Regional Education de Santa Fe, association caritative consacrée au développement des médias, aux arts, à l’organisation de la société et à la recherche : Godfrey Reggio. Un profil atypique, auquel il faut adjoindre celui de Ron Fricke, son chef opérateur sur Koyaanisqatsi, parti faire cavalier seul avec des œuvres dans la même veine : l’impressionnant Baraka, et plus récemment Samsara, sorti en 2013.

Des œuvres qui, si elles sont loin de parler au plus grand nombre, sont pourtant nimbées d’une aura de films cultes. C’est qu’elles comptent notamment parmi leurs inconditionnels des cinéastes plutôt aguerris.  Steven Soderbergh par exemple, par ailleurs producteur du nouveau film de Godfrey Reggio, Visitors, une œuvre expérimentale consacrée à la relation entre l’homme et la technologie. “S’il y a 500 ans, les moines avaient pu s’asseoir sur une plage et faire un film, il aurait ressemblé à Visitors” a commenté Soderbergh dans sa présentation du film au Festival du film de Toronto en 2013. On l’oublie aussi un peu vite, mais entre deux Star Wars, George Lucas mit aussi la main au portefeuille pour produire les œuvres de Reggio (tout comme il le fit pour le Kagemusha de Kurosawa), ainsi  que Francis Ford Coppola.

Classés par commodité au rayon “documentaire”, ces films ne sont pourtant pas vraiment des documentaires au sens formel du terme.  Disons plutôt qu’ils seraient plus à l’aise au rayon expérimental. Aucune voix off, des films muets, seulement accompagnés par de puissants Scores qui subliment ces albums d’images. Pour sa trilogie “Qatsi”, Reggio s’était d’ailleurs adjoint les services d’un immense compositeur : Philip Glass, dont les partitions ont aussi beaucoup fait pour la renommée de ses films. C’est un ami commun qui les a présenté pour leur première collaboration, sur Koyaanisqatsi. Lorsque Reggio demanda au compositeur s’il pouvait écrire la musique du film, celui-ci lui répliqua : “je ne fait pas de musique de film”. Face à l’insistance de Reggio, qui lui montra des images de son film, il se lança dans l’aventure. Il composera ultérieurement la musique de tous les autres films de Reggio. Le résultat, hypnotique et fascinant, révèle une alchimie parfaite et fusionnelle entre la musique et l’image.

Ci-dessous, la bande-annonce de Koyaanisqatsi…

Koyaanisqatsi, la prophétie Bande-annonce VO

 

De sublimes albums d’images, mais pas seulement

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Nous lâchions plus haut le qualificatif d’ “albums d’images”. Mais ce serait en vérité bien trop réducteur, car ces œuvres sont plus que cela. Ce sont des collages, à la manière de gigantesques toiles, où s’entrechoquent des images hallucinantes, mélangeant Slow Motion (Koyaanisqatsi est d’ailleurs un des premiers films à utiliser la technique dite du “Time lapse”), images générées par ordinateurs, Found Footage, films publicitaires, etc…dans lesquels l’Homme et son devenir est au cœur des préoccupations des deux metteurs en scène.

Son rapport à la nature et au temps qui passe, la vie rythmée par notre dépendance grandissante à la technologie, l’opposition entre l’hémisphère Nord et le Sud, les inquiétudes et la transition d’un monde qui devient de moins en moins naturel au profit de l’artificiel, les ravages de l’urbanisme mal contrôlé et la pression de la vie citadine, l’industrialisation, la vie des peuples vivant en harmonie avant qu’ils n’entrent en contact avec la technologie et n’entraîne la destruction de cultures, la surproduction de notre société de consommation, la toute-puissance de la publicité et le pouvoir de l’image…Et encore, ici, on ne cite qu’une partie des thèmes abordés.

Ci-dessous, la bande-annonce de Powaqqatsi…

Powaqqatsi Bande-annonce VO

 

Dans tous les cas, des préoccupations et thèmes majeurs plus que jamais de notre temps, et pour les années à venir. C’est dire si le propos était révolutionnaire lorsque Koyaanisqatsi est sorti en salle au tout début des années 1980. “Pour moi, l’événement majeur, peut être le plus important de toute notre Histoire, qui n’a rien de comparable dans notre passé, […] est la transition de toute la nature ou de l’environnement naturel en tant que base de notre vie […] La politique, l’éducation, la structure financière, la structure de la nation, le langage, la culture, les religions… Tout cela existe au sein de la technologie. Ce n’est pas le fait que nous utilisons la technologie; nous vivons la technologie. Elle est devenue l’air que nous respirons; nous ne sommes désormais plus conscient de sa présence”.

En fait, c’est là que les titres de la trilogie “Qatsi” prennent sens. Tiré de la langue Hopi, Koyaanisqatsi signifie “la vie qui se désagrège, tumultueuse, en déséquilibre. Un état d’existence  qui exige un autre mode de vie”. À l’origine d’ailleurs, Godfrey Reggio ne voulait pas donner de titre à son film parce que “le langage n’est plus capable de décrire le monde dans lequel nous vivons”, mais cela n’était pas possible pour des raisons légales. Il choisit un titre sans bagage culturel, issu d’une culture orale, pour offrir une vision différente des choses et rendre hommage à une langue “plus puissante dans sa capacité à décrire son environnement”. Quid du sens du titre Powaqqatsi ? Il s’agit du nom donné par les Indiens Hopi d’Amérique du Nord a une manière d’être, une entité, qui se nourrit des forces vitales des autres êtres dans le but de favoriser sa propre existence. Quant à Naqoyqatsi, c’est la prophétie la plus pessimiste : c’est la violence de la civilisation, la guerre comme un moyen de vivre et de survie, où les civilisations s’entretuent. Autant dire qu’à la lumière des dramatiques actualités qui rythment le quotidien de l’humanité depuis de nombreuses années, Godfrey Reggio visait juste avec la thématique de son troisième et dernier volet de sa trilogie Qatsi…

Ci-dessous, la bande-annonce de Naqoyqatsi…

 

L’oeuvre du temps

Dans tous les cas des thèmes brassés avec une intelligence confondante, et dont la puissance du propos est rendu intelligible par la seule force des images et le génie du montage, souligné par une BO littéralement hypnotique. Des images et moments rares, forcément précieux. Car derrière ces oeuvres, il y a des trésors de patience. Beaucoup de patience; des années même.

Ron Fricke a mis 5 ans pour mener à bien son projet Samsara, et le tourner en 70mm. Fricke qui a été, jeune, profondément marqué par la découverte des sublimes plans du désert du Lawrence d’Arabie de David Lean. Sur Koyaanisqatsi avec Godfrey Reggio, “je filmais tout ce que je croyais bon pour le film, même si ce n’était pas prévu. Des levers de soleil aux façades d’immeubles, tout y passait” se souvient-il. Reggio quant à lui ne tarie pas d’éloges concernant son chef opérateur : “j’étais émerveillé par sa motivation, son attention fanatique aux détails, un maître indiscutable du plus haut niveau. […] C’était un original, un artiste, un peintre, avec un sens inné de la composition avec les couleurs, un ingénieur mécanicien génial, mais ajoutez à cela la brillance d’un oeil artistique, […] la sensibilité de quelqu’un d’extrêmement discipliné, et vous avez ce monstre cinéaste et réalisateur. […] Il s’est énormément impliqué. Sans l’âme de Ron Fricke, ce film n’existerait pas”.

Godfrey Reggio qui bat d’ailleurs à plate couture Stanley Kubrick qui mettait de plus en plus de temps à tourner entre deux films. Reggio, lui, n’a réalisé que quatre documentaires en près de 35 ans; le dernier avant Visitors remontant à 2002 avec Naqoyqatsi.

On peut bien entendu rester totalement hermétique à ces oeuvres. Pourtant, dans leurs formes et leurs essences, ces films représentent ce que l’on appelle du “pur cinéma”. Un cinéma élémentaire, viscéral et sensoriel, qui embrasse une certaine forme de perfection, d’harmonie. Des oeuvres souvent copiées, mais jamais égalées. A vous de les découvrir.

Lambert Wilson rejoint Virginie Efira dans le prochain film de Paul Verhoeven, Sainte Vierge

Le prochain film de Paul Verhoeven, “Sainte Vierge”, dans lequel Virginie Efira campera une nonne lesbienne, se précise. Lambert Wilson rejoint la distribution du long métrage qui s’annonce sulfureux. Le tournage est prévu à l’automne prochain.

Il y a quasiment un an, la société de production SBS créait l’événement en diffusant la première affiche d’un nouveau film avec Virginie Efira, Sainte Vierge (Blessed Virgin à l’international), prochain film tourné en français par Paul Verhoeven après Elle (déjà produit et distribué par SBS).

On apprend aujourd’hui, via nos confrères du Journal du Dimanche, que Lambert Wilson rejoint la distribution du film. Au moment d’évoquer ses projets, Lambert Wilson indique : “je vais tourner avec Paul Verhoeven à l’automne Blessed Virgin, son nouveau thriller érotique après Elle (2016). Je donnerai la réplique à Virginie Efira qui interprétera une nonne lesbienne. Je suis sûr que ce film va créer une impatience folle. On va beaucoup en parler…

Adapté du roman de Judith C. Brown, “Immodest Acts”, paru en 1986, Sainte Vierge racontera l’histoire de Benedetta Carlini, une religieuse du début du XVIIe siècle devenue très influente en Italie après avoir prétendu être reliée au Christ par un puissant lien mystique et pouvoir témoigner de visions particulières.

Une enquête menée par le clergé a révélé que Benedetta Carlini entretenait depuis plusieurs années une relation lesbienne avec la sœur Bartolomea. Elle fut par conséquent tenue à l’écart de la société, confinée pendant quarante ans, pour éviter tout contact avec d’autres femmes. Son histoire est devenue l’un des premiers cas déclaré et documenté d’homosexualité féminine en Europe occidentale.

Le tournage du film aura donc lieu cet automne comme l’indique Lambert Wilson. Sur Twitter, Saïd Ben Saïd, producteur du film, cite Paul Verhoeven qui indique que “Sainte Vierge devra être un film profondément habité par le sentiment du sacré. Je m’intéresse au sacré depuis mon plus jeune âge, et plus particulièrement en peinture et en musique.

Paul Verhoeven revient sur sa carrière : “Je suis attiré par la violence et l’ambiguïté…”

Paul Verhoeven revient sur sa carrière : "Je suis attiré par la violence et l'ambiguïté…"

 

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Deadpool 2 : le réalisateur revient sur le sort réservé au personnage de Vanessa [SPOILERS]

Le réalisateur David Leitch est revenu sur le sort réservé au personnage de Vanessa dans le long métrage “Deadpool 2”. Attention, spoilers !

SPOILERS – Attention, l’article ci-dessous dévoile de potentiels spoilers. Si vous ne souhaitez pas en connaitre la teneur, merci de ne pas lire ce qui suit…

Dans le long métrage Deadpool 2, sorti dans les salles hexagonales le 16 mai dernier, le personnage de Vanessa, la petite amie du héros incarnée par l’actrice Morena Baccarin, se fait tuer. Un sort qui a ému quelques fans. Dans un entretien accordé au site Comicbook, le réalisateur David Leitch s’est exprimé sur le sujet.

Deadpool 2 : une version longue et plus de Domino en vue

“Je comprends la réaction de ces fans. En tant que réalisateur, je crois avoir à mon actif un record de femmes fortes et proactives devant ma caméra”, déclare le cinéaste, qui a récemment dirigé Charlize Theron dans Atomic Blonde. “Mais avec Deadpool, c’est différent. Il s’agit d’un film sur le personnage de Deadpool, et vous devez tout lui enlever afin de lui donner un côté humain. Il peut être grinçant et choquant, ce genre de choses, mais on a besoin de quelque chose d’émotionnel pour nous emmener dans cette aventure à ses côtés.”

David Leitch poursuit : “Et puis franchement, Vanessa ne quitte pas le film. Elle est très importante pour lui, elle lui permet d’apprendre ce qu’il doit apprendre, qu’un acte bienveillant peut changer l’histoire. Je pense que si Deadpool n’avait pas appris cela de la part de Vanessa, le film n’aurait pas été le même, n’aurait pas eu ce contexte émotionnel. Et puis il y a cette scène dans laquelle ils se retrouvent dans l’au-delà, très forte au niveau émotionnel, avec une grande performance des deux comédiens. Donc, à nouveau, je ne pense pas qu’elle quitte le film.”

Deadpool en 12 affiches revisitées :

Where things stand in court fights over Trump tax returns

Lawsuits over President TrumpDonald John TrumpTrump mocks Newsweek over story on Thanksgiving plans Obama looms over divided Democratic primary Fox News host on Warren: ‘Fitting’ to talk about ‘Pocahontas’ on Thanksgiving MORE’s tax returns and financial records are making their way through the court system, with some before the Supreme Court.

Trump is the first president in decades who hasn’t made any of his tax returns public, and he has been vigorously pursuing court action to keep information about his taxes and finances private. 

Recent court actions have been a mixed bag for Trump. In two lawsuits, Trump has lost at the appeals court level and is hoping that the Supreme Court will take up the cases. But in another, Republicans have scored a decisive win.

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Here are the latest developments in the lawsuits over Trump’s tax returns and financial records.

 

Trump’s challenge to the Manhattan district attorney’s subpoena for his tax returns

The parties in Trump’s lawsuit over New York prosecutors’ subpoena for his tax returns are waiting to hear if the Supreme Court will take up the case.

As part of a grand jury investigation, the Manhattan District Attorney’s Office in August issued a subpoena to Trump’s accounting firm, Mazars USA, for the president’s personal and business tax returns and other financial records. The following month, Trump filed a lawsuit against Manhattan District Attorney Cyrus Vance Jr. (D) and Mazars in an effort to block the subpoena, arguing that the subpoena is unlawful because presidents have immunity from being criminally investigated.

Federal judges in New York at both the district and appeals court levels have ruled against Trump. The appeals court said in its ruling that presidential immunity doesn’t bar the enforcement of the DA’s subpoena.

Trump’s lawyers have appealed the case to the Supreme Court, arguing in their petition earlier this month that the lower courts ruled incorrectly and that “whether the President is absolutely immune is an important and unsettled issue of federal law that the Court should resolve.” The Justice Department also urged the Supreme Court to hear the case. 

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But the Manhattan DA’s office said the Supreme Court shouldn’t hear the case, arguing that the court’s intervention isn’t necessary because the appeals court correctly applied past precedents in rejecting Trump’s argument about sweeping presidential immunity.

Trump’s petition is scheduled to be considered by the Supreme Court justices in a conference on Dec. 13.

The DA’s office has agreed not to enforce the subpoena until the Supreme Court issues a final determination in the case.

 

Trump’s challenge to the House Oversight and Reform Committee’s subpoena for his financial records

The second case that Trump wants the Supreme Court to take up is his lawsuit challenging the House Oversight and Reform Committee’s subpoena to accounting firm Mazars for his financial records.

The Democratic-led committee issued the subpoena in April. Unlike the subpoena New York prosecutors issued to Mazars, the Oversight and Reform Committee’s subpoena does not explicitly request Trump’s tax returns.

District and appellate judges in Washington, D.C., have sided with House Democrats, agreeing with them that the subpoena is enforceable and has valid legislative purposes.

The Supreme Court on Monday issued a stay of the subpoena until it disposes of the case. It has asked Trump to file his petition for why the Supreme Court should hear the case by Dec. 5.

 

Challenges to California’s tax return law

Republicans’ biggest victory so far has come in California, where the state’s highest court last week struck down a state law that would have required Trump and other presidential candidates to disclose their tax returns in order to appear on the 2020 primary ballot.

The California Supreme Court unanimously ruled that the presidential tax-return disclosure requirement violated a portion of the state’s constitution, siding with the California Republican Party over California Secretary of State Alex Padilla (D). The state Supreme Court’s ruling cannot be appealed.

There had also been several legal challenges to the California law in federal court. In October, a district judge in California granted a preliminary injunction against the law, and the state had appealed to the federal court of appeals for the ninth circuit. But after the California Supreme Court issued its ruling, Padilla and Gov. Gavin NewsomGavin Christopher NewsomWhere things stand in court fights over Trump tax returns California high court strikes down state law targeting Trump tax returns The Hill’s Morning Report – Wild Wednesday: Sondland testimony, Dem debate take center stage MORE (D) filed a motion seeking to have their federal appeal dismissed.

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The House Ways and Means Committee’s lawsuit over Trump’s federal tax returns

The case over House Democrats’ efforts to obtain Trump’s tax returns from the IRS has moved slower than some of the other lawsuits.

The House Ways and Means Committee filed the lawsuit in July, after the Treasury Department and IRS rejected committee Chairman Richard NealRichard Edmund NealWhere things stand in court fights over Trump tax returns Pelosi signals USMCA deal is ‘within range’ States embrace nudge theory to promote retirement savings MORE’s (D-Mass.) requests and subpoenas for six years of Trump’s federal tax filings. 

In September, lawyers for the Trump administration, along with Trump’s personal lawyers, filed a motion to dismiss the lawsuit. The motion made a number of arguments, including that the House lacked standing to sue and that it has failed to state a claim on which it could receive relief.

Judge Trevor McFadden, a federal district judge in Washington D.C. and a Trump appointee, held a hearing on the administration’s motion earlier this month. During the hearing, he appeared supportive of the idea that his court has subject-matter jurisdiction over the case under Article III of the Constitution, but expressed reservations about letting all of the House’s counts move forward, asking the House’s lawyers if they would be OK with proceeding on only some of their counts. He also signaled that he would like the House and the administration to think about negotiating a resolution.

McFadden has yet to issue a ruling.

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Trump’s lawsuit over his New York state tax returns

Several key developments occurred in November in Trump’s case aimed at blocking the House Ways and Means Committee from obtaining his New York state tax returns under a New York law.

First, Judge Carl Nichols, a Trump appointee in federal district court in D.C., dismissed two New York officials from the lawsuit. Nichols agreed with the officials that the federal court in D.C. don’t have jurisdiction over them.

One week later, Nichols ordered the Ways and Means Committee to give the court and Trump notice if they request the president’s state tax returns from the New York Department of Taxation and Finance, and ordered the committee to not receive any requested state tax returns for a period of 14 days.

The House’s lawyers have said that Neal hasn’t yet determined whether he will request Trump’s state tax returns. Neal’s focus has been on trying to obtain Trump’s federal tax returns, and he may never end up seeking the state filings.

 

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Trump’s challenge to House committees’ subpoenas to his banks

Trump’s lawsuit challenging the House Intelligence and Financial Services committees’ subpoenas for his bank records is currently pending before the federal appeals court in New York.

The two committees issued subpoenas earlier this year to Deutsche Bank and Capital One seeking financial records for Trump, his three oldest children and his businesses. The subpoenas aren’t being enforced while the appeals court considers the case.

During oral arguments in the case in August, the appeals court asked the banks if they had any tax returns relevant to the subpoenas. Subsequently, Capital One told the appeals court that it does not have any relevant tax returns. Deutsche Bank has told the court that it has tax returns relevant to the subpoena for two individuals, but that neither of those individuals are Trump.

A group of media outlets — including The Associated Press, CNN and The New York Times — had filed a motion to unseal the names of the people whose tax returns Deutsche Bank has, but the appeals court rejected that motion in October.

Dow falls on Trump remarks about Chinese trade deal

The Dow Jones industrial average fell early Tuesday in response to President TrumpDonald John TrumpTop Democrat: ‘Obstruction of justice’ is ‘too clear not to include’ in impeachment probe Former US intel official says Trump would often push back in briefings Schiff says investigators seeking to identify who Giuliani spoke to on unlisted ‘-1’ number MORE’s remarks that a trade deal with China may not be reached until after the 2020 election.

The Dow dropped 426 points, or 1.4 percent, after the president’s remarks in London before rising slightly.

Responding to a question about the drop, Trump later said he is focused on making “the right deal.”

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“We’re having ongoing discussions and we’ll see what happens,” he said at the NATO summit.

“But if the stock market goes up or down, I don’t watch the stock market. I watch jobs,” said Trump, who frequently tweets about market gains.

The president added that an even deal between the two countries is “no good.”

“Other presidents and leaders of our country have really let us down because they let China get away with something that should’ve never been allowed to happen,” he said. 

Trump’s earlier comments remarks that he didn’t have a deadline for the deal marked a turn from his previous comments that negotiations with China were going well. 

“We have seen this movie many times before … where the president throws out remarks during trade talks that in retrospect have just been a negotiating tactic, especially when he starts off by saying China wants a deal more than he does,” Chris Rupkey, chief financial economist at MUFG, told CNN Business. 

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China and the U.S. verbally agreed to a preliminary deal in October and have been working out the aspects of the first phase of the deal, which officials say could stretch into next year.

The S&P 500 also fell 1.1 percent and the Nasdaq dropped 1.2 percent. The three indexes experienced their highest one-day percentage drop in two months, CNN Business noted.

The U.S. late Monday also announced plans to enforce tariffs on French goods after Paris implemented a digital tax on American technology companies.

Brett Samuels contributed to this report.

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Lev Parnas's attorney calls out Nunes for not recusing himself during impeachment hearings

An attorney for Lev Parnas, an associate of Rudy GiulianiRudy GiulianiSchiff says investigators seeking to identify who Giuliani spoke to on unlisted ‘-1’ number Overnight Defense: Trump clashes with Macron at NATO summit | House impeachment report says Trump abused power | Top Dem scolds military leaders on Trump intervention in war crimes cases Phone records detail extent of Giuliani, White House contacts MORE, slammed House Intelligence Committee ranking member Devin NunesDevin Gerald NunesHouse GOP leader defends Nunes: He ‘has a right to talk to anybody’ Overnight Defense: Trump clashes with Macron at NATO summit | House impeachment report says Trump abused power | Top Dem scolds military leaders on Trump intervention in war crimes cases Phone records detail extent of Giuliani, White House contacts MORE (R-Calif.) on Tuesday after it was revealed that the lawmaker had been in frequent contact with Giuliani, the White House and Parnas himself.

The attorney, Joseph Bondy, wrote on Twitter on Tuesday that Nunes should have recused himself from his committee’s ongoing impeachment inquiry into the president.

Bondy’s comments came after a report by the House Intelligence Committee released on Tuesday included phone records showing that Nunes had multiple contacts with figures personally involved in Trump’s efforts to get Ukraine to investigate former Vice President Joe BidenJoe BidenTop Democrat: ‘Obstruction of justice’ is ‘too clear not to include’ in impeachment probe Yang campaign contacts FBI over death threats in New Hampshire Overnight Defense: Trump clashes with Macron at NATO summit | House impeachment report says Trump abused power | Top Dem scolds military leaders on Trump intervention in war crimes cases MORE, a potential 2020 rival.

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“Devin Nunes, you should have recused yourself at the outset of the #HIC #ImpeachingHearings. #LetLevSpeak,” Bondy tweeted.

Giuliani and Parnas, along with another associate of the former mayor, Igor Fruman, were allegedly involved in the president’s efforts to get Ukraine to dig into Biden and his son as well as into an unfounded conspiracy theory that Ukraine, not Russia, was behind the 2016 election interference.

Democrats have argued that the president’s efforts constitute an abuse of presidential power in an election. They have also denounced Trump’s temporary hold on military aid to Ukraine as intended to pressure the country to launch the investigations. 

Nunes has denied involvement in the president’s efforts on Ukraine.

Elon Musk begins trial in defamation lawsuit over 'pedo guy' tweet

Billionaire Elon MuskElon Reeve MuskHillicon Valley: Dueling bills set stage for privacy debate | Google co-founders step down from parent company | Advocates rally for self-driving car bill | Elon Musk defamation trial begins | Lawsuit accuses TikTok of sharing data with China Elon Musk begins trial in defamation lawsuit over ‘pedo guy’ tweet Russia’s status as a space power will end with the start of NASA’s commercial crew MORE on Tuesday began his trial for alleged defamation after calling a British diver involved in the Thailand cave rescue last year “pedo guy” on Twitter.

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Musk attended a federal courthouse in downtown Los Angeles midday after jury selection, Reuters reported. The Tesla CEO will face trial to determine if he owes British diver Vernon Unsworth punitive damages for designating him a pedophile, which the diver has denied. 

The trial in front of U.S. District Judge Stephen Wilson is expected to last about five days, in which Musk is expected to testify in his defense, according to Reuters. The CEO has apologized, saying “pedo guy” is a common insult in his native South Africa. 

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Three jurors were dismissed because one was interviewing for a job at Tesla and another two said they follow Musk’s tweets and could not remain objective, according to the newswire. 

Unsworth sued Musk in September 2018, two months after he assisted in the rescue of 12 boys and a soccer coach who were trapped in a cave in Thailand. Their altercation began when Musk volunteered to provide a mini-submarine from his Space X rocket company to help rescue the boys.

The diver appeared on CNN on July 13, 2018, a few days after the rescue, called the offer a “PR stunt” and said Musk could “stick his submarine where it hurts.” Musk responded to those comments in a few tweets, including one where he called Unsworth a “pedo guy.” 

The judge has declared Unsworth not to be a public figure, which means the prosecution does not need to prove Musk acted in “actual malice,” Reuters reported. Instead, they just need to demonstrate that he was negligent, shared false information and that people thought the tweets meant Unsworth was a pedophile.

Musk’s defense has maintained that the tweets were opinion and that Unsworth did not know a person who mistook him as a pedophile from the tweets, according to Reuters.

DHS proposes face scans for all travelers leaving or entering US: report

The Trump administration is proposing a new regulation that would require all travelers leaving or entering the U.S. to be photographed, citing safety concerns.

The proposal, which is set to be issued in July by the Department of Homeland Security (DHS), aims to use face scans to track travelers — including U.S. citizens — as they come and go in the U.S., Reuters reports.

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In its regulatory agenda, the Trump administration says the facial scan will address fraudulent U.S. travel documents and help officials identify criminals and suspected terrorists.

The administration also reportedly plans to issue a separate fast-track regulation that would allow the initiative to move past pilot status, according to Reuters.

After the government proposes a regulation, the public usually has between 30 and 60 days to comment on it before the federal agency behind it reviews and responds.

Within DHS, U.S. Customs and Border Protection (CBP) has experimented with collecting travelers’ photographs and fingerprints as a means of boosting security, but an internal audit of the program found technical and operational issues, the outlet notes.

CBP said in June that it had processed more than 19 million travelers using facial recognition technology in airports and at borders but had only identified a little more than 100 “imposters” whose identities didn’t match their ID documents.

House Democrats have raised concerns about the program, accusing CBP of pursuing the measure with inadequate regard to privacy and legal guidelines.

Man accused of helping North Korea evade US sanctions

An American citizen has been accused of helping North Korea to evade U.S. sanctions, federal prosecutors in New York announced Friday.

Virgil Griffith has been charged with conspiring to violate the International Emergency Economic Powers Act, which allows the president to regulate foreign transactions due to threats or emergencies, according to a criminal complaint. The charge carries a maximum sentence of 20 years in prison. 

Prosecutors said that Griffith attended and presented at a cryptocurrency conference in North Korea even though he was denied permission to do so by the government because of sanctions. 

Griffith also gave the country information on blockchain and cryptocurrency technologies and took part in discussions about using cryptocurrency to skirt sanctions and launder money, the complaint said. 

Federal prosecutor Geoffrey S. Berman said in a statement that Griffith allegedly “provided highly technical information to North Korea, knowing that this information could be used to help North Korea launder money and evade sanctions.”

“In allegedly doing so, Griffith jeopardized the sanctions that both Congress and the president have enacted to place maximum pressure on North Korea’s dangerous regime,” Berman added.